Quand j'étais enfant, ma mère écoutait Edith Piaf, Sardou, Balavoine, Johnny et Brel en faisant le ménage. Un jour, j'ai été surpris par une chanson de Brel. Je ne comprenais pas bien les mots, mais je comprenais le sens. J'avais l'impression qu'il me parlait à moi, qu'il s'adressait directement à moi. Finalement, je ne suis pas tout seul. Ma grande sœur écoutait Johnny dans sa chambre, et je recevais sa voix comme une source d'énergie. Ça me boostait. Comment font ces gens que je ne connais pas et qui pourtant m'apportent autant ?

Mon grand frère a rapporté un jour un 45 tours blanc après un concert du groupe qui deviendrait plus tard Téléphone. Cela a été le déclencheur pour moi. Depuis lors, j'ai toujours voulu continuer à transmettre le même message qu'eux : "Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seul, nous sommes ensemble." C'est dans cet état d'esprit que j'écris, moi, le cancre. La plupart des adultes, les profs me pointaient du doigt comme un bon à rien, mais eux me parlaient comme si ils croyaient en moi.

Ma première chanson a été terminée à l'âge de 15 ans, et dans mes textes, tout est authentique, des histoires vraies. J'ai repris certaines chansons à ma manière, que j'appelle "Extrabals Populaires", en y ajoutant mes propres textes et musiques. Les artistes en question ont réussi à exprimer ces sentiments bien mieux que moi donc avec beaucoup de plaisirs et d’humblitude que J'en ai sorti une autre version, même si je préfère les originaux. Donc, dans mon café noir, ce que tu entendras à un moment donné, c'est : "Ne t'inquiète pas, nous sommes ensemble, tu n'es pas seul !" Et c'est à ce moment-là que, sans prétention, j'aurai fait ma part du boulot. En peinture, en sculptures, certaines œuvres ont des sens cachés. En écoutant "Rock Café Noir", tu découvriras des jeux de mots et des sens cachés. Pour que chacun cherche ou interprète, il n'y aura jamais d'édition officielle de ces textes. Les plus doués les trouveront.

Bonne écoute.

Biz trop du café

 

Xavier Gauthier